Repenser l’enseignement pour mieux vivre avec l’Intelligence Artificielle

Si les « délices » de l’Intelligence Artificielle étaient « savourés », jadis par les géants de la Silicon Valley (les GAFAM) et de l’Asie (les BATX), aujourd’hui il est important de constater que sa démocratisation est en marche notamment en Afrique avec des élites de plus en plus conscientes et des experts à la pointe de la technologie.

Certes nous disposons de la technicité et du savoir-faire, seulement que nos actions devraient s’accorder davantage avec une certaine projection vers le futur surtout lorsqu’il s’agit de problématiques telles que l’éducation, la formation, l’emploi, etc.

En effet, avec la percée rapide de l’IA nous assisterons dans un futur très prochain à la disparition de plusieurs métiers et la majorité de ceux qui survivront connaitront une mutation profonde.

Vous me direz sans doute que la disparition des métiers ainsi que leur évolution ont toujours existé. Oui en effet, seulement que les révolutions dont il s’agit aujourd’hui en l’occurrence des NBIC ne nous laissent pas assez de temps de réflexion et de décision tellement qu’elles sont brutales et rapides : nous devons agir maintenant et vite.

De ce point de vue, il nous faut impérativement réfléchir sur des stratégies devant nous permettre d’orienter nos petits enfants vers des formations/métiers où ils sauront être complémentaires de l’Intelligence Artificielle; pour ce faire, l’enseignement en lui-même ainsi que le processus de transmission du savoir doivent être profondément repenser.

C’est justement à ce niveau que nous en appelons à la synergie des forces dans une démarche inclusive profonde afin de léguer à la génération prochaine les fondamentaux dont elle aura besoin pour mieux survivre dans un monde qui sera davantage saturé d’Intelligence Artificielle.

Mamadou FALL, spécialiste des Technologies de Demain

 

L’Intelligence Artificielle : levier de développement pour l’Afrique

 

L’Afrique est sans ambiguïté le continent le mieux doté en richesses naturelles. Comptabilisant 24% des terres arables mondiales, elle ne génère que 9% de la production agricole sachant qu’elle capitalise un tiers des réserves minérales mondiales. D’après des données de la banque mondiale, « l’Afrique subsaharienne compte plus d’un milliard d’habitants, dont la moitié aura moins de 25 ans en 2050 ».

En réalité c’est le continent que la nature a le mieux servi et qui paradoxalement accuse le plus de retard en matière de développement.

Si les grandes révolutions de l’histoire ont été réalisées avec une Afrique spectatrice, il n’en demeure pas moins que le continent dispose aujourd’hui de toutes les cartes pour jouer pleinement sa partition à l’ère  des NBIC.

En effet, les défis à relever en matière de développement en Afrique sont immenses et pluriels, et  l’Intelligence Artificielle consisterait un véritable levier de développement pour une croissance rapide et pérenne notamment dans les domaines de l’éducation, l’agriculture, la santé et la sécurité pour ne citer que cela.

Nous avons les capacités, les ressources ainsi que les moyens de nos ambitions et avec une vision prospective autour de laquelle graviterait la pluralité des compétences ainsi que la mutualisation des connaissances, l’Afrique sans aucun doute, rétrécira au mieux l’écart des inégalités et verra sa croissance plus que fleurissante.

Mamadou FALL, spécialiste des Technologies de Demain

Intelligence Artificielle : l’heure de la mobilisation a sonné

 

Pour reprendre le Dr Laurent Alexandre dans la « Guerre des Intelligences », « L’école, sous sa forme actuelle, va mourir. Ce qui reste à déterminer, en revanche, c’est la façon plus ou moins douloureuse dont elle disparaîtra ».

Ce passage, je m’en sers de tremplin pour préciser que nous ne sommes plus dans ces fameux débats de nature à savoir si l’on est pour ou contre l’Intelligence Artificielle – IA ainsi que ses avancées fulgurantes, si l’on pourrait arrêter ses progrès ou l’éviter, si des conséquences éventuelles liées à ses utilisations ne seraient pas apocalyptiques à l’idée de voir des IA qui surpasseraient l’être humain comme le prédisent d’aucun et tant d’interrogations sceptiques qui arrosent le terrain technologique en matière d’Intelligence Artificielle. 

L’Intelligence Artificielle s’est déjà installée parmi nous de façon très confortable et croyez-moi aucune régression n’est envisageable; c’est parti pour de bon.

Telle qu’une succession continue de vagues qui se déferle sur nos côtes au quotidien, l’apparition des outils IA se multiplie à une vitesse spectaculaire nécessitant ainsi de réelles réflexions sur les enjeux et défis.

Face à ce « tsunami » technologique, notre rôle aujourd’hui à tout un chacun consisterait à mobiliser nos ressources et efforts pour d’abord encadrer l’utilisation des IA à tous les niveaux, ensuite sensibiliser par tous les moyens toutes les couches de la population sur son existence et ses enjeux, encourager tout en promouvant l’intérêt de son utilisation éthique et responsable dans différents secteurs de notre société puis jouer un rôle d’alerte et de veille au quotidien.

Mamadou FALL, spécialiste des Technologies de Demain